La Leçon de tricot de Jean François Millet

La leçon de tricot, Jean François Millet, la peinture s'intéresse aux conditions de vie des campagnes, une magnifique image de transmission

«  Ce sont deux figures à mi-corps, de grandeur nature, dans un cadre de moyenne dimension. A la justesse de leurs proportions, à la simplicité de leur attitude, à la vérité de leur geste et de leur physionomie, on reconnaît le maître à qui n'échappe aucune des lois qui gouvernent le monde des esprits et le monde des corps. II est difficile d'écrire une pensée avec plus de netteté, de vigueur et d'harmonie. Rien n'est oublié et il n'y a pas un trait qui ne concoure à l'expression. A peine avez-vous regardé, que l'intention de l'auteur se révèle à vous tout entière. Il a voulu nous montrer que l'enveloppe la plus grossière n'exclut pas la grâce exquise de la maternité. Au contraire; peut-être, pour être moins analysés au village, les sentiments qui constituent le fond de la nature humaine y sont-ils plus vivement ressentis. Est-elle assez mère, cette paysanne à qui le soleil a fait le teint hâlé et le travail les mains calleuses ? Elle l'est de tout le mouvement de son corps et de toute l'attention de ses yeux; elle l'est depuis le regard qui dirige jusqu'à la main qui voudrait exécuter. Et cette petite fille, vrai sauvageon des champs qui a des airs de chevreau embarrassé, est-elle assez vierge et gauche? On ne peut être qu’attirer, rappeler par la tendresse, la vérité qui se dégage de ce tableau. D'où vient cela? De la beauté des lignes de la puissance du modelé, du charme de la couleur. Rien n'est factice ici; ce ne sont pas des modèles sortis de leurs habitudes pour venir devant nous prendre une pose arbitraire : ce sont des êtres vivants, envisagés dans leur cadre naturel, et se manifestant à nous avec leurs costumes, leurs habitudes, leurs sentiments, leurs idées, dans les conditions normales et ordinaires de leur champêtre existence ».

 

Un très beau moment de transmission, de tendresse, de retrouvaille entre cette mère et sa fille. Le réalisme est tel qu’on sent tout l’amour de la mère passer dans l’enlacement de sa fille, on  pourrait presque entendre les mots qu’elle lui murmure!

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