Samain

Cette nuit, c’est la fête de Samain, une fête celte qui remonte à 5 siècle av J.C.

 

Samain est dans la langue gaélique le nom de  “all hallow even” ou “all hallow’s eve” (la nuit de tous les saints), qui devient Halloween c’est aussi le nom du mois de novembre.

 

Chez les Celtes l’année est ponctuée de 4 étapes majeures:

  • Imbolc (février)
  • Beltane (1er mai)
  • Lugnasadh (1er août)
  • et Samain

Samain est une fête de transition:, elle marque le passage entre la période lumineuse qui se termine avec la fin des récoltes et l’entrée dans la période sombre: l’arrivée du froid, de la nuit. 

 

On la retrouve dans de nombreux récits épiques d’Irlande . On la retrouve en Gaule sous la mention de Tri nos Samon (les trois nuits de Samain) durant le mois de Samonios (novembre) sur le calendrier de Coligny (grande table de bronze découverte en morceaux à Coligny (01) datée du 2ème siècle. Sa reconstitution a révélé qu’il s’agit d’un calendrier servant à fixer les dates des fêtes religieuses ainsi que les jours fastes et néfastes. Il est exposé au Lugdinum, le musée des antiquités gallo-romaines de Lyon.)

 

A cette époque,La fête dure une semaine pleine : trois jours avant la pleine lune de novembre, le jour de la pleine lune lui-même, puis trois jours après. Pour les Celtes, cette période est entre parenthèses dans l’année : elle n’appartient ni à celle qui s’achève ni à celle qui va commencer ; c’est une durée autonome, hors du temps, « un intervalle de non-temps ». C’est le passage de la saison claire à la saison sombre, qui marque une rupture dans la vie quotidienne : la fin des combats pour les guerriers et la fin des travaux agraires

 

Durant la semaine de Samain de nombreuses festivités, rituels, sacrifices sont organisés pour éloigner les esprits malveillants et guider les âmes des défunts vers l’au-delà. On dit que durant cette fête le voile entre visible et invisible s’ouvre. 

 

Si l’on se penche sur la grande épopée des celtes, on constatera que nombre d’événements ont eu lieu un jour ou une nuit de Samain : la guérison de Cûchulainn, la victoire des Tuatha à la bataille de Mag Tured.

La Samain est un cérémonial nocturne.

 

Chaque foyer se devait d’éteindre le feu de la maison, et se plonger dans l’obscurité. Cet acte permettait de prendre conscience de l’état de mort : sans la lumière, la vie est impossible. Cette prise de conscience permettait d’apprivoiser la Mort, et d’entrer en contact avec les Anciens (hommes ayant déjà passé l’Au-Delà), afin de demander conseil, bienveillance et sagesse. Par la suite, les membres du villages se réunissaient dans le noir sur la place du village, place où les druides allumaient alors un nouveau feu. Ce feu sacré, symbolisait un recommencement, le début de la vie, de l’année celtique, et la victoire contre la mort.

Ce n’était que par la suite, que les druides allumaient d’autres feux autour du village, sur les collines, afin de protéger les habitations de toute menace maléfique. Ensuite, chaque villageois prenait quelques braises du feu sacré, et repartaient dans son foyer pour faire repartir leur feu.

 

Evolution

La christianisation des peuples celtes signe l’arrêt de mort temporaire de cette fête déclarée païenne en l’an 610 par le Pape Boniface IV. En l’an 835 Grégoire IV crée la Toussaint et Odilon de Cluny fixe en 1048 la date du 1er novembre pour cette fête. La veille de la nuit sainte “all hallow even” ou “all hallow’s eve” selon les versions deviendra plus tard Halloween. La migration de la fête aux USA se fera en même temps que l’exode des irlandais fuyant la grande Famine de 1840. 

 

« Trick ou treat »: un bonbon ou un sort

La menace  « Trick or Treat » que lancent les enfants le soir d’Halloween, que l’on pourrait traduire par « des bonbons ou un sort » retrouve une origine médiévale anglaise dans les Soul cakes (les biscuits de l’âme), des biscuits préparés traditionnellement au Royaume Uni pour le jour des défunts.

Ils étaient distribués aux chanteurs (soulers), principalement des enfants et des pauvres qui allaient de porte en porte en chantant des prières pour les morts.

« Soul,Soul for a cake: pray your mistress a soul cake »

 

Et si en cette nuit du 31 octobre 2020 le voile qui nous sépare des hôtes du Petit Monde* s’ouvrait…

Jack O' LAntern

Halloween arrive en France à la fin des années 90 et connaît son essor dans les années 97-98, les marques s'appropriant le thème et sa couleur orange symbolique, pour en faire un événement dans la période creuse située entre la fin de l'été et Noël.

Il est une légende irlandaise associée à cette fête.

 

Jack 0’ Lantern qu’on connait aussi sous le nom de Stingy JAck ou de Jack the Smith.

Jack nous arrive tout droit des contes irlandais

 

Tout commence il y a fort longtemps quelque part en Irlande.

« Jack est un vieil ivrogne, connu dans les environs pour sa malice et sa radinerie. Ce dernier aime jouer des tours à son entourage, boire jusqu’à plus soif dans les Pubs de la région, et faire preuve de la plus grande méchanceté avec ses proches. Sa cruauté est telle, que le Diable en entend même parler, et décide de lui rendre visite pour le punir et le condamner aux Enfers. Descendant sur Terre, le Diable trouve Stingy Jack en train de tituber à travers la campagne irlandaise.

– Jack, tu as été cruel tout au long de ta vie. Suis-moi, que je te condamne aux Enfers pour l’éternité.

Malgré l’alcool, Jack ne se démonte pas, et accepte : “D’accord, je te suis… Mais avant de m’emmener, offre moi un dernier verre au Pub“.

Le Diable réfléchit alors et ne voit pas d’inconvénients à accéder à cette demande… Il accepte, et emmène donc Jack au Pub le plus proche. Arrivé au comptoir, Jack commande une bière, mais ne trouve de pièce dans sa poche pour payer… Le Diable décide de lui offrir la bière et se transforme en pièce de six pence. Mais au lieu de régler sa note, Jack attrape la pièce et la fourre dans sa poche, où se tient une petite croix en argent. Le contact avec la croix empêche alors le Diable de reprendre sa forme véritable, et Jack fier de lui, lui propose de le libérer si ce dernier le laisse tranquille durant 10 ans. Le Diable accepte, furieux, et retourne en Enfer.

Dix ans se passent. Le Diable décide alors de revenir. Jack accepte de le suivre, mais lui demande si ce dernier veut bien lui cueillir une pomme avant de l’emmener. Le Diable accepte, grimpe sur le pommier, mais Jack encercle alors le tronc de l’arbre avec plusieurs croix, piégeant une fois de plus le Diable.

– Libère moi ! vocifère le Diable

Jack accepte alors de le libérer à la condition que le Diable le laisse tranquille à jamais, ce qu’il accepte.

Bien des années plus tard, Jack meurt, et se retrouve aux portes du Paradis. Mais Saint Pierre lui en refuse l’accès du fait de son acienne vie dissolue. Jack se rend alors devant la porte de l’Enfer, et demande au Diable de le laisser entrer.

– Je ne te ferais pas entrer… Rappelles-toi la promesse que je t’ai faite…

Désespéré, Jack ne sait où aller. Il demande alors au Diable quoi faire…

– Retourne d’où tu viens…

Jack décide donc de retourner sur ses pas. Mais le chemin est sombre et effrayant, et Jack a besoin de lumière pour progresser… Il demande alors au Diable un peu d’aide : le Diable accepte, et lui offre des braises issues de l’Enfer, qu’il met dans un navet pour faire office de torche. Depuis ce jour, Jack erre comme une âme en peine entre le monde des morts et le monde des vivants, ne sachant où aller…

* Le Petit Monde: pays imaginaire source de mon inspiration, source de mes créations textiles et créations écrites. Il est installé en Côte d'Or à la Forteresse de Thil et est une invitation pour chacun à entrer dans son imaginaire notamment par le biais de l'écriture.

Photos

C. OLLART 

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